Lecture théâtrale
Si nous disons "simple" lecture, le mot simple prend une dimension impressionnante. Lorsqu'il s'agit du théâtre, la lecture peut paraître simple, mais si elle n'est pas profonde, les mots n'effleurent que la surface de leur expression.Il y a du théâtre sans mots, un théâtre du corps, par exemple. Mais dès que la langue intervient au théâtre, c'est une langue à la fois proche, vraisemblable, mais elle reste étrange. Que de grandes répliques voilées de mystère malgré le passage du temps,. Quelle qu'elle soit, c'est une langue étrangère, poétique. C'est une langue codifiée, portant en elle les traces de son interprétation.
Polyphonie sauvage
Janine Massard


L'avenir n'est pas pour demain, Janine Massard
Janine Massard, par sa belle écriture acérée, avait réveillé avec acuité la sensation de l'injustice telle que les enfants la vivent et qui ne m'a jamais
quitté. La cruauté de la condition sociale. Kafkaïen, une écriture dont la tonalité me consolait de la mollesse ambiante.
Je n'ai pas fini de grandir, avec insistance et joie, mais les traces de cette écriture œuvre toujours en moi dans un précieux coffret de bijoux littéraires de ma mémoire.

Ce soir, pour célébrer Gens du Lac de Janine Massard, je retrouve avec joie son écriture. Avec mes comédiennes Maureen Mayoraz et Vanessa Zurini, nous allons jouer Héros de la nuit, extraits de son livre.
Elle m'a toujours parlé dans ces livres, bien avant que je la connaisse, de la Suisse que j'aime et où je vis. Elle parle aussi des gens démunis dans un monde riche et qui gardent leur dignité, de celles et ceux qui modestement viennent en aide des autres. Un vrai grand regard social.

Monique Laederach

Ecrivaine, poétesse, traductrice
Une grande personnalité de la littérature romande
Une écriture littéraire exigeante, un regard engagé sur la Suisse
Membre du groupe d’Olten.
Si vivre est tel
2010, Bourg, Lausanne
Recueil de poèmes de Monique Laederach
traduits en italien par Pierre Lepori
Musilecture trilingue
Français, allemand, italien
Conception et mise en scène : Sima Dakkus
Jeu: Stefania Nuzzo, Kathinka Salzmann, Sofia Verdon
Musique: Alain Weber
Son: Hervé Mermillod
Lumières: Humberto Sablon Morales